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Bientôt un congé menstruel en France ? – Le débat est lancé…
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Dans 7 pays, le congé menstruel a été mis en vigueur afin de permettre aux femmes de bénéficier d’un jour de congé payé supplémentaire.
Depuis le 1er janvier 2021, une entreprise française autorise ses salariées à prendre une journée de congé en cas de règles douloureuses, sans justification ni perte de salaire.
En France, le débat s’installe et la question suivante se pose : est-ce une fausse bonne idée ?
Après les accords sur l’allongement des congés de paternité (de 11 à 25 jours), c’est une grande première dans le monde du travail français d’aborder ce sujet.
D’après un sondage de l’IFOP, 68% des salariées interrogées sont pour sa mise en place. Cette étude démontre que sur un échantillon de 32 000 femmes, 81% d’entre elles déclarent aller au travail malgré les douleurs et une efficacité moins effective. La perte de productivité s’élèverait à environ 9 jours par an.
Aujourd’hui, nous souhaitons en tant que spécialiste en formation sur les métiers des Ressources Humaines ouvrir le débat !
I/ Les côtés bénéfiques de ce congé
- Le télétravail est possible
Ce dernier a été testé pendant la crise du Covid-19. Toutes les entreprises ont dû s’adapter à cette crise et investir dans des supports électroniques comme Teams ou encore Zoom. Il serait donc possible pour les salariées de télétravailler pendant « leur période ».
- Pas de perte d’efficacité
Comme dit précédemment, les douleurs menstruelles affectent négativement l’efficacité du travail des femmes. Ce jour de congés permettrait un retour optimum pour elles.
- Pas d’arrêt maladie
Il serait possible de constater une diminution des arrêts maladies. Il est plus productif pour une entreprise d’accorder une journée de congé ou une journée en télétravail plutôt que d’avoir des arrêts à répétition.
- Pas de malaise sur le lieu de travail
Des milliers de femmes sont touchées par l’anémie durant « leurs périodes ». Les femmes souffrant de règles douloureuses y sont plus sujettes.
Pour le co-gérant, d’une entreprise située à Montpellier et ayant mis en place ce congé menstruel, cette initiative ne peut qu’être payante sur le long terme. En effet cela permet de « favoriser la qualité du travail et l’égalité des chances entre les femmes et les hommes ».
II/ Les côtés négatifs du congé
- Creuse les disparités homme / femme
Ce congé menstruel exclusif aux femmes, peut amener les employeurs à recruter davantage de salariés que de salariées et entrainer la diminution des postes à responsabilité pour elles.
- Augmente les préjugés
Ce congé stigmatise les femmes et leurs règles. Selon Virginie Girod, « ce congé est un effet boomerang, ceux qui militent pour ça ne se rendent même pas compte qu’ils sont imprégnés de tous ces mythes persistants sur les menstruations. En proposant cela, ils sous-entendent que lorsqu’on a ses règles, on ne doit pas être dans la sphère publique. »
- Congé menstruel dans d’autres pays : pas une réussite
Le congé menstruel a été mis en vigueur au Japon en 1947. Une étude démontre qu’en 1965, 26% des femmes japonaises utilisaient ce congé contre moins de 1% aujourd’hui. Cette diminution s’explique du fait d’une pression sociale que les japonaises subissent.
Il a été mis en vigueur dans 6 autres pays mais comme au Japon, la popularité du dispositif chute et a été même abandonné en Italie.
À l’ESAGE, nous suivons toutes les actualités de l’univers des Ressources Humaines et amenons nos étudiants à en débattre de manière constructive autour de Master Class.
Aujourd’hui, la question est faut-il proposer aux femmes un congé menstruel ?